AccueilPatricia Sajous et Cyrille Bertelle – porteurs du projet X-TerM – Portrait
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Patricia Sajous et Cyrille Bertelle – porteurs du projet X-TerM – Portrait

Mis à jour le : 05/07/2023

Trajectoires

Financé sur des fonds FEDER et CPER, le projet XTerM est coordonné scientifiquement par deux enseignants-chercheurs de l’université du Havre : Patricia Sajous et Cyrille Bertelle. Basé sur une approche pluridisciplinaire, ce projet s’intéresse à la modélisation des systèmes territoriaux et des mobilités associées face aux nouveaux enjeux sociétaux et économiques, le tout dans une approche systémique.

Pourriez-vous présenter vos parcours respectifs en quelques en quelques mots ?

Patricia Sajous : Je suis maître de conférences en Géographie / Aménagement de l’espace. Arrivée à l’université du Havre en 2010 mes recherches s’intéressent principalement aux impacts des réseaux techniques sur les territoires et le quotidien des habitants.

Cyrille Bertelle : Je suis professeur en Informatique, en poste à l’université du Havre depuis 1991. Mes recherches s’intéressent à la modélisation et la simulation des systèmes complexes que je définirai comme une nouvelle manière d’appréhender les sciences sous deux volets complémentaires. Le premier volet s’intéresse aux approches intégratives d’échelles et de phénomènes sur une thématique donnée. Le second s’intéresse aux approches transversales et permet d’identifier et de donner du sens à des concepts, fonctionnements ou comportements de systèmes que l’on retrouve de manière transversale à des thématiques ou disciplines. Plus précisément, je m’intéresse aux réseaux complexes et au concept d’intelligence collective, c’est à dire à l’émergence de comportement d’un système résultant de l’interaction d’individus dédiés à des tâches élémentaires via des processus d’interaction qui assurent la réalisation d’un objectif global, de manière adaptative. Les domaines d’application de mes recherches sont nombreux et s’intéressent aux comportements spatio-temporels des systèmes territoriaux et des systèmes logistiques qui s’y incarnent, ou encore à la gestion des risques et des propriétés de résilience qui résultent de l’interaction bidirectionnelle entre les comportements des individus avec celui de leur territoire.

Dans quelle(s) structure(s) de recherche oeuvrez-vous aujourd’hui ?

Patricia Sajous : J’enseigne dans notre université au sein de l’UFR LSH. Je suis également membre du laboratoire de recherche IDEES-Le Havre (CNRS/Université du Havre), dont j’apprécie particulièrement le caractère interdisciplinaire. Je suis également membre de la fédération STENOR (Sciences du Territoire en Normandie).

Cyrille Bertelle : Je suis membre du LITIS, le Laboratoire d’Informatique, de Traitement de l’Information et des Systèmes, une unité de recherche ayant vocation à regrouper les chercheurs en Sciences et Technologies de l’information et de la communication dans l’ex Haute-Normandie. J’appartiens également à la Fédération CNRS NormaSTIC qui effectue ce même regroupement thématique (STIC) au niveau de la Normandie en associant le LITIS et le GREYC. Je dirige aussi actuellement SFLog, la structure fédérative en Logistique.

Vous avez obtenu un financement régional et un financement européen pour le projet XTerM, quel est l’objectif de ce projet ?

Le nom du projet XTerM se décompose de la façon suivante : systèmes compleXes, intelligence TERritoriale et Mobilité. Grâce aux concepts et outils développés par les systèmes complexes et les sciences humaines et sociales, ce projet a à la fois pour objet de faire avancer la connaissance et aussi de proposer des outils d’aides à la décision en matière de fonctionnement des territoires dans leur complexité structurelle (avec des dimensions spatiales et humaines) face à des enjeux de différentes natures et notamment environnementaux. Ce projet s’intéresse ainsi à la mobilité humaine et en particulier au déploiement de l’éco-mobilité. Il étudie également l’analyse des « pulsations urbaines » que des évènements urbains peuvent engendrer ou encore aux impacts territoriaux (structures et organisations) sur l’efficacité des systèmes logistiques.

Vos implications en terme de recherche vous ont amenées à porter un projet pluridisciplinaire, qu’est ce que cette collaboration entre Sciences Humaines et Sociales et Sciences et Techniques vous apporte pour le projet XTerM ?

La pluridisciplinarité est le fondement même de ce projet qui ne pourrait exister sans les croisements disciplinaires entre équipes mais aussi au sein même des équipes portant chaque action du projet global. C’est pourquoi le projet réunis 70 chercheurs, 8 établissements et 14 équipes de recherche qui apportent chacun leurs compétences de manière complémentaire pour éclairer cette approche des territoires dans leur fonctionnement. Cette entrée pluridisciplinaire permet ainsi de mieux aborder une approche intégrative des enjeux de développements attendus, de l’impact des nouvelles technologies dans l’observation de ces territoires. Elle est aussi indispensable pour produire des mesures de fonctionnement ou d’efficacité de ces territoires dans leur complexité.

Comment se projet s’intègre-t-il aux axes de recherche de vos laboratoires ?

La culture de l’interdisciplinarité existe à la fois au sein d’IDEES- Le Havre et du LITIS. Aussi ce projet s’inscrit dans cette lignée. D’une manière générale, pour nos propres laboratoires et l’ensemble des 12 autres laboratoires associés, il s’agit de valoriser des recherches à la fois conceptuelles et appliquées afin de montrer l’impact sociétal de la recherche au service du développement territorial et des enjeux d’aujourd’hui en termes de smart city ou de territoires connectés.

Comment se sont déroulés le montage d’abord, puis la soumission du projet XTerM ?

Comme l’évoquait Pascal Pareige lors de son interview au sujet d’un autre projet FEDER : le montage dépend avant tout des contraintes liées au cadre dans lequel il est déposé. Pour ce projet un des éléments clé du montage est celui de la bonne connaissance du réseau régional de laboratoires ou de centres de recherche. L’autre élément clé est la connaissance (ou mieux encore l’anticipation) des besoins du territoire et de ses enjeux futurs.
Si le montage du projet nous a demandé beaucoup d’implication et d’énergie, les résultats que nous avions obtenus du point de vue scientifique durant l’année dite de préfiguration, mais aussi concernant l’intérêt de tous les participants pour l’interdisciplinarité qui règne au sein d’XTerM, nous ont vraiment motivé pour soumettre ce projet structurant qui se déroulera jusqu’en 2019.

Aujourd’hui, comment pilotez-vous ce projet et quelles sont les grandes étapes à venir ?

Une première étape s’est déroulée en juin dernier avec la réunion de lancement officiel du projet. Nous avons naturellement un calendrier pour l’avancée scientifique du projet auquel sont tenus tous les partenaires. En parallèle nous avons un volet qui porte exclusivement sur des rencontres régulières tous les six mois pour approfondir les passerelles interdisciplinaires et également pour organiser des journées de valorisation en partenariat avec Nov@log dont nous avons obtenu le label en juillet 2015. Ce projet très ouvert sur le renouvellement des approches et concepts va servir de levier pour d’autres initiatives aux échelles nationales et internationales tout en s’appuyant sur un réseau solide et déjà conséquent.

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