AccueilAppel à communications – Colloque international – LES MUTATIONS DU TRAVAIL SOCIAL : REGARDS CROISÉS SUR L’ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES INTERNATIONALES
arton1204.jpg

Appel à communications – Colloque international – LES MUTATIONS DU TRAVAIL SOCIAL : REGARDS CROISÉS SUR L’ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES INTERNATIONALES

Mis à jour le : 05/07/2023

Recherche

Depuis plusieurs années, le travail social est sujet à de profonds bouleversements et les professions du secteur social subissent une complexification croissante de leurs activités). En effet, le travail social doit répondre de manière continue et dynamique aux mouvements qui s’opèrent à l’intérieur du champ lui-même (populations aux problématiques évolutives, dispositifs nouveaux, remise en cause incessante des financements, etc.).

Ces transformations dans le champ se traduisent par de nouveaux paradigmes comme l’évaluation des politiques publiques et donc des projets sociaux, nouvelles organisations du travail introduisant l’évaluation des pratiques professionnelles, modifications des droits individuels et collectifs des usagers et de leurs familles, mais également par des formations continues et des remises à niveau, par un investissement professionnel important pour répondre aux attentes du public, par exemple pour trouver de nouveaux financements (locaux, nationaux, européens). Ainsi, ce mouvement peut être source notamment d’une usure croissante, de procédures de plus en plus compliquées/complexes, au détriment de la relation directe et de l’accompagnement des usagers.

Est-ce que l’éloignement du terrain peut induire le rejet des valeurs initiales du travail social, en faveur d’autres valeurs liées davantage à l’économie/en adéquation avec l’économie, avec l’exigence de rationalité, de rentabilité qu’elles exigent à l’instar les logiques comptables des politiques publiques ?

Ces différentes adaptations, auxquelles le travailleur social est confronté, favorisent-elles l’émergence de nouveaux profils de travailleurs sociaux, aux pratiques et aux rapports différents/nouveaux avec les usagers?

Ces nouvelles pratiques s’inscrivent-elles dans le prolongement des valeurs anciennes des travailleurs sociaux, ou bien sont-elles en rupture, partielle ou totale de ces mêmes valeurs ? Tous ces éléments sont-ils suffisants pour caractériser le mouvement dans le champ social ? Ce mouvement traduit-il une volonté des travailleurs sociaux à répondre aux besoins légitimes des usagers ou bien manifeste-t-il les limites du travail social d’hier ?

Ces questionnements doivent être appréhendés ou analysés au regard du contexte global sociologique, économique, philosophique ou idéologique, politique, juridique…A cet égard, on ne peut oublier l’influence grandissante des effets des alternances politiques au travers notamment des changements de politiques publiques souvent contradictoires.

Ce colloque vise dans un premier temps à examiner ces changements. Il vise aussi à montrer que le social n’est pas un champ fermé, avec des valeurs reconnues et partagées, aux pratiques spécifiques, mais qu’au contraire, il représente un champ suffisamment ouvert pour inclure des intervenants aux profils multiples, aux valeurs hétérogènes, parfois importées d’autres champs (économique, culturel, ethnique, médico-sanitaire). Cette coexistence impulse l’émergence de nouvelles pratiques, valeurs, parfois éloignées ou méconnues du champ social traditionnel. Il nous a donc semblé intéressant de croiser tous ces éléments, internes et externes.

Ce regard croisé mettra en évidence les approches théoriques (sociologie, psychologie histoire, économie) en parallèle avec/ d’une approche plus pragmatique et opérationnelle. Ce colloque sera aussi l’occasion d’entendre des témoignages aussi bien des professionnels de terrain que des théoriciens nationaux et internationaux d’approches diverses.

Les communications devront favoriser la mise en valeur de l’une des dimensions du champ social (les populations accompagnées, les professionnels et leurs pratiques, les politiques sociales).

Les professionnels peuvent soumettre des expériences innovantes tirées de leurs pratiques professionnelles que les auteurs souhaiteraient mettre en discussion.

Les travaux de ce colloque seront valorisés par une publication dans une revue spécialisée sur les objets de l’intervention sociale.

Le comité scientifique d’organisation se réunira pour examiner les propositions de communication et avertira les auteurs autour du 31 janvier 2017.

Le texte de la présentation (maximum 30 000 signes tout compris) devra être envoyé à la même adresse électronique pour le 28 février 2017, date impérative, pour que les rapporteurs aient le temps d’étudier les propositions.

Axes thématiques

  • Travail social et pratiques professionnelles

Ce premier axe interroge les pratiques par lesquelles des professionnels du social abordent la question d’exclusion au sens large et les situations de chevauchement ou de concurrence entre les intervenants.
Par quelles activités ou segment d’activités s’impose-t-on comme spécialiste du champ? Dans quels espaces et quelles catégories d’action les inscrit-on ? Cet axe, mettra en avant la diversité des pratiques, questionnera la valorisation, la hiérarchisation des pratiques professionnelle.

  • Qualifications, compétences et mobilités professionnelles

Ce deuxième axe propose d’étudier et comparer les types de parcours et de carrière selon la formation suivie et le diplôme obtenu avant d’intégrer le champ social. Les communications sont ouvertes à tous les métiers, à toutes les qualifications et à tous les niveaux opérant dans le champ social du social. Elles dépasseront les professions
«canoniques» et intègreront les diplômés universitaires exerçants des métiers du social. Comment devient-on un professionnel ou un spécialiste du social, comment le reste-t-on ? Si certaines filières de formation spécifiques existent à l’université (DUT, licence professionnelle, master pro,…), ont-elles vocation à occuper un segment spécifique du champ social ? On pourra en particulier s’interroger sur l’inégal accès des hommes et des femmes aux formations continues et aux formations supérieures.

  • Créativités, Innovations sociales et réflexivités

Cet axe mettra l’accent sur les pratiques innovantes et sur l’originalité des dispositifs mobilisés par les intervenants sociaux. Cet axe vise à mettre en évidence toutes les formes de dépassement des contraintes administratives et le processus de transmission et de partage, de diffusion des innovations auprès des partenaires professionnels.

  • Management et gestion

Cet axe mettra en exergue les contraintes économiques et la rareté des ressources dans le champ social. Cette dynamique peut être source de contrôle et de méfiance des populations prises en charge, de procédures de plus en plus compliquées/complexes, au détriment de la relation directe et de l’accompagnement des usagers ? Quelles ressources, savoirs, normes les professionnels mobilisent-t-ils pour remédier et dépasser la contrainte et singulariser leur activité, pour répondre aux demandes des usagers ?

Références

ASTIER I. (2010). Sociologie du social et de l’intervention sociale. Paris : Armand Colin coll. «Domaines et approches».
ASTIER I. (2007). Les nouvelles règles du social, lien social, 2007.
BEAUDURET J-F., JEAGER M. (2005) Rénover l’action sociale et médico-sociale : histoires d’une refondation, Paris : Dunod.
BELLOT C., BRESSON M., JETTE C. (dir) (2013). Le travail social et la nouvelle gestion publique, Québec : Presses universitaires du Québec.
BRESSON M., (2007). Sociologie de la précarité. Paris : Armand Colin, 128. Nouvelle édition actualisée 2010, rééd 2015.
BRESSON M., (2010). Le précaire et le militant, Sarrebruck, Allemagne : Éditions universitaires européennes.
CASTEL R (2009). La Montée des incertitudes. Paris : Éditions du Seuil.
CASTEL R. (2013) De la protection sociale comme droit, in Robert Castel et Nicolas DUVOUX, L’avenir de la solidarité, Paris : PUF-La Vie des Idées.
CHAUVIERE, M. (2007). Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation. Paris : La Découverte.
DUVOUX, N. (2009). L’autonomie des assistés. Sociologie des politiques d’insertion. Paris : PUF, coll. « Le Lien Social ».
JAEGER, M. (2014). Crise du travail social et territoires : quelques pistes de réflexion. Informations sociales, (179), 58–68.
MESSU, M. (1991). Les assistés sociaux, analyse identitaire d’un groupe social. Toulouse : Privat.
PAUGAM, S. (2002). La société française et ses pauvres. Paris : PUF. PAUGAM, S. (2007). Repenser la solidarité, Paris : PUF.
PAUGAM, S. et DUVOUX, N. (2008). La régulation des pauvres. Paris : PUF.
SIDAMBAROMPOULLE, D., & SENTENI, A. (2007). Professionnaliser la formation des étudiants en travail social. Les Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle, 40(1), 29–47.

Calendrier

Pour participer à cette journée, il est demandé aux personnes intéressées de faire parvenir au plus tard le 12 janvier 2017 une proposition de communication détaillée (entre 8000 et 10000 signes) à l’une des adresses suivantes : harold.gaba@univ-lehavre.fr ; isabelle.maillochon@univ-lehavre.fr ; arezki.medini@univ- lehavre.fr

Les communications devront favoriser la mise en valeur l’une des dimensions du champ social (les populations accompagnées, les professionnels et leurs pratiques, les politiques sociales).

Les professionnels peuvent soumettre des expériences innovantes tirées de leurs pratiques professionnelles que les auteurs souhaiteraient mettre en discussion.

Les travaux de ce colloque seront valorisés par une publication dans une revue spécialisée sur les objets de l’intervention sociale.

Le comité scientifique se réunira pour examiner les propositions de communication et avertira les auteurs autour du 31 janvier 2017.

Le texte de la présentation (maximum 30 000 signes tout compris) devra être envoyé à la même adresse électronique pour le 28 février 2017, date impérative, pour que les rapporteurs aient le temps d’étudier les propositions.

Comité d’organisation

Harold Kobina GABA, MCF HDR en Droit Privé, Université Le Havre-Normandie (France)
Isabelle MAILLOCHON, MCF en Psychologie, Université Le Havre-Normandie (France)
Arezki MEDINI, Docteur en Sociologie, Université Le Havre-Normandie (France)

Comité scientifique

Denis BOURQUE, Professeur, département Travail Social, chaire de recherche du Canada en organisation communautaire (CRCOC), Université du Québec, (Canada)
Michèle CHARPENTIER, Professeure, titulaire de chaire sur le vieillissement et diversité citoyenne : UQAM, Université du Québec à Montréal, (Canada)
Michel CHAUVIERE, Directeur de recherche au CNRS, Paris, (France)
Christian CHEVANDIER, Professeur d’Université en histoire, Université Le Havre-Normandie (France)
Harold Kobina GABA, Maitre de Conférences, habilité à diriger des recherches en Droit Privé, Université Le Havre-Normandie (France)
Claude LARIVIERE, Docteur en Sociologie des organisations, membre du comité de rédaction des revues : Les politiques sociales (Bruxelles) et intervention (Montréal), (Canada)
Isabelle MAILLOCHON, Maitresse de conférences en Psychologie, Université Le Havre-Normandie (France)
Chaime MARCUELLO SERVOS, Docteur Travail Social, coordinateur des programmes de politiques publiques et sociales, Université de Saragosse (Espagne)
Arezki MEDINI, Docteur en Sociologie, Université Le Havre-Normandie (France)
Daniel REGUER, Professeur d’Université en sociologie, Université Le Havre-Normandie (France)

Consultez les prochains événements à l’Université du Havre

Voir l'agenda

Les thématiques les plus populaires

Trajectoires Flash Focus Web TV