A la suite des premiers services de téléalarme des années 80, on
constate un usage croissant des technologies numériques et robotiques
dans l’accompagnement des personnes handicapées et/ou âgées.
Leurs conceptions ont été orientées par le souci de faire des économies de
gestion, notamment dans la masse salariale. Or, c’est précisément de
relations sociales dont les personnes en souffrance ont besoin.
Des acteurs (fabricants, ingénieurs…) cherchent à rendre leur
technologie utile à l’humain. Pourtant cette posture diverge de celle des
utilisateurs, aidés et aidants en quête de relations réciproques. Nous
inversons la question : les personnes malades ou handicapées doivent-elles
s’adapter à la machine (robot humanoïde), ou la machine dépendre
d’une réalité mouvante et plurielle de chaque personne aidée ?
En d’autres termes, la machine engendre-t-elle de la dépendance ou de
la relation ?
Daniel Reguer, professeur de sociologie, spécialiste des questions posées par le vieillissement, auteur, entre autres, de “Enjeux médico-sociaux du concept de télérelation”, La Revue de Gériatrie, Tome 21, N°1 janvier 1996.
Emmanuel Niyonsaba, conduit une thèse sous la direction de Daniel Reguer.
Tous deux sont chercheurs au laboratoire IDEES Le Havre CNRS 6266, université Le Havre Normandie.
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