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Annaëlle BONNOT, sportive de haut niveau handisport

Mis à jour le : 05/12/2023

Trajectoires

Récemment sacrée championne de France de Tennis de table en catégorie mixte, moins de 21 ans, Annaëlle BONNOT s’est classée 3e aux « Jeux universitaires européens » à Coïmbra cet été. C’était sa première compétition à un niveau international. Annaëlle est étudiante à l’université et compétitrice handisport, et a gravi très rapidement les échelons de la compétition locale, nationale et désormais internationale. Entraînée par un ancien champion olympique, elle nourrit des ambitions sportives et universitaires.

Que souhaites-tu nous dire de toi et du sport que tu pratiques ?

Je suis étudiante à l’université depuis 2 ans et j’entame une licence 3 en biologie moléculaire et cellulaire. D’un point de vu sportif, malgré mon handicap, je m’entraîne à la fois dans un club handisport et un club de « valides ». Le choix de ce sport a été imposé au départ par ma pathologie qui m’oblige à ne pas exercer un sport qui implique des collisions, comme les sports collectifs par exemple, que j’affectionne pourtant particulièrement. L’idée, ne m’enchantait pas, elle m’avait été soufflée par mon père qui connaissait des pongistes. Je ne suis pas très patiente et j’avais une vision un peu trop tranquille « de cette discipline », à tort. Et puis, il s’est passé quelque chose. Un coup de foudre avec ce sport. Bénéficier du soutien d’excellents entraîneurs a fait le reste. Une fois le niveau technique acquis, la compétition m’a ensuite rapidement été proposée et m’a donné de nouvelles perspectives.

Ce sport est d’abord un excellent défouloir, et il me permet de rencontrer du monde, que ce soit au quotidien dans les entraînements, ou lors des compétions nationales ou à une échelle géographique plus large. L’expérience d’un tournoi international à Coïmbra m’a permis de me confronter à ce niveau de compétition. Ce curseur est intéressant pour moi à titre individuel, mais j’aime aussi l’idée de collectif construit autour d’une activité comme le sport. C’est une forme de partage. Pour moi qui suis réservée et timide, cela est un parfait antidote pour s’ouvrir.

Que peux-tu nous dire de ta formation ?

Je suis en Licence 3 spécialité biologie moléculaire et cellulaire. Je bénéficie d’un statut de sportive de haut niveau, et à cet égard d’horaires aménagés, d’un suivi personnalisé, d’une organisation spécifique autour des compétitions (aide logistique, administration, financements…). En parallèle, je reçois le soutien étroit du service handicap de l’université sur un aspect logistique dans les compétitions et pour ma formation ; avec un aménagement pour les examens et l’octroi d’un temps supplémentaire. L’accueil et le suivi de chacun de ces services est tout simplement extraordinaire. Leur regard bienveillant, leur attention, au même titre d’ailleurs que les enseignants tout au long de mon parcours, m’ont apporté la possibilité d’avancer au meilleur niveau dans mon parcours d’étudiante et de sportive.

Que peux-tu nous dire de ton projet ?

Je ne suis aujourd’hui pas encore certaine de poursuivre sur la voie de la biologie pure, mais pourquoi pas en STAPS et les Sciences du sport pour me spécialiser dans l’analyse de la performance. J’imagine apporter ainsi une expertise alliant connaissance métabolique et des matériaux en appui aux équipementiers ; aux professionnels et encadrants du sport ainsi qu’aux préparateurs physiques.

J’ai jusqu’à aujourd’hui réussi à cumuler sport et formation universitaire, à mener tout de front. J’espère vraiment aller le plus loin possible sur les deux domaines, cela demandera beaucoup d’investissement. Mais s’il faut choisir, je privilégierai toujours ma formation. C’est ce qui prime pour moi.

Que nous dis-tu ton campus ?

Le campus de l’université est très agréable à vivre. Les nouvelles infrastructures en biologie et en chimie par exemple sont très belles. Mais ce que je retiens tout particulièrement du campus, c’est l’accueil. Tout est fait pour que je me débrouille en autonomie. Les enseignant.e.s sont toujours disponibles et à l’écoute. Par ailleurs, toutes les conditions sont réunies si on a envie de travailler et d’apprendre. L’université nous met, je trouve, devant nos responsabilités d’apprenant. Au moment de choisir mon orientation, l’université me plaisait pour cela alors que j’aurai pu aller en prépa. Mais la densité demandée amène plus à une mécanique abusive, plus qu’à une autonomisation et une responsabilisation. Pour moi l’université permet mieux d’apprendre à se gérer et à être très vite autonome.

Que peux-tu nous dire du Havre ?

Je trouve que ma ville a beaucoup de charme. Mais n’est-on pas toujours attaché.e à l’endroit d’où l’on vient ?! Je pense que son caractère maritime est tout de même une chance. Mes camarades de lycée implantés maintenant ailleurs regrettent beaucoup ce cadre de vie.

Palmarès complet d’Annaëlle

En 1 an ½ de compétition handisport, elle cumule les titres de 3e au championnat de France de moins de 21 ans et mixte (qualification parmi les 8 meilleurs joueurs pour le championnat de France Homme/ Femme) et championne de France en 2018.
Cette saison dans un crétérium à 3 tours (novembre, février, avril) : sélection au championnat de France junior.
3e aux jeux universitaire européen 2018

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