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Muriel De Vrièse, Directrice du service culturel de l’université

Mis à jour le : 05/12/2023

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Ouvert à toutes et tous, le service culturel de l’université a pour mission principale de développer une politique culturelle ouverte sur la ville du Havre et le territoire Normand pour favoriser l’accès à la culture de l’ensemble des membres de la communauté universitaire. Tiers lieu dédié à la création sous toutes ses formes, il se veut le point de convergence de rencontres et de partages artistiques. En décembre dernier, Muriel De Vrièse a été élue directrice du service culturel de l’université. Rencontre…

Pourriez-vous présenter votre parcours en quelques mots ?

J’ai été recrutée à l’Université du Havre en qualité de Maîtresse de Conférences en 2009, à l’IUT sur le site de Caucriauville, et je suis membre de l’UMR IDEES. Je suis enseignante-chercheure en économie, spécialisée en économie de la culture.

Passionnée par la création artistique, vous menez des activités de recherche en lien avec l’économie de la culture ; pourriez-vous nous en dire plus ?

L’économie de la culture anime mes recherches depuis le début. J’ai ainsi réalisé ma thèse de doctorat sur la formation des prix sur le marché de l’art mondialisé, un premier pas pour saisir les spécificités des mondes de l’art et de la culture. J’ai ensuite mené plusieurs contrats de recherche auprès du Ministère de la Culture et de collectivités territoriales. J’ai également réalisé des travaux d’expertise pour des institutions culturelles telles que le Musée du Louvre, le Bureau International de l’Édition Française ou encore de nombreuses structures culturelles (parisienne et normandes) pour des études de publics. J’ai ainsi pu travailler sur des thèmes aussi variés que la configuration des marchés de l’art en région, les réhabilitations de friches en lieux culturels ou les retombées économiques de grands évènements culturels sur les territoires. J’ai toujours eu à cœur d’articuler au mieux mes recherches académiques et le travail de terrain pour être au plus près des préoccupations des acteurs culturels.

J’enseigne également l’économie de la culture auprès d’étudiants de Licence et de Master depuis 2008 et j’ai pu encadrer des mémoires, stages ou projets tuteurés, sur le sujet.

Quels sont vos projets pour le service culturel ?

Je pense que le service culturel doit d’abord s’affirmer comme un lieu, que ce soit à la Maison de l’Etudiant mais aussi dans les propositions hors-les-murs, ou encore grâce un travail spécifique sur les contenus numériques. Il doit aussi s’affirmer comme un liant, dans le sens où il doit être un catalyseur de projets et permettre les synergies entre les différentes composantes et services de l’Université. Il doit enfin s’affirmer comme un acteur culturel du territoire, en étant force de propositions et en tissant des liens plus étroits avec les partenaires locaux pour participer au rayonnement culturel et scientifique de notre université sur son territoire.

Pour cela, je propose un plan d’action qui s’articule autour de 3 axes :

  • Poursuivre le travail engagé sur la diffusion et les pratiques culturelles et artistiques en renforçant la programmation à l’aide de codiffusions et coprogrammations avec des structures culturelles. Je pense qu’il est également très important qu’une partie de notre programmation se rapproche des savoirs scientifiques en proposant davantage de ponts entre art et sciences. Parallèlement, je souhaite engager un travail sur la communication à l’aide d’« enseignants relais » qui permettraient de passer davantage l’information aux étudiants.
  • Lancer une réflexion collective sur les usages du service culturel et l’appropriation des contenus. On sait qu’élargir l’accès à un lieu culturel ne favorise pas automatiquement ses usages par le plus grand nombre. Les résultats d’une enquête que j’ai pu mener avec des étudiants de L3 sur les pratiques culturelles des étudiants de l’Université du Havre montrent qu’à peine la moitié des étudiants interrogés ont entendu parler du service culturel, mais que surtout très peu le « pratiquent ». Il faut donc réfléchir collectivement à la façon dont les étudiants peuvent s’approprier le lieu et nos propositions. Qui dit appropriation, dit nécessité de coconstruction de projets avec les eux. Pour cela, une réflexion collective – et qui pourra épouser à terme les contours d’assises de la culture – permettra je l’espère de coller au plus près des attentes et besoins collectifs de la communauté universitaire et des acteurs du territoire.
  • Élaborer un évènement fédérateur : l’un des axes de travail est également de penser l’organisation d’un grand évènement qui pourrait être un liant dans l’Université entre les services et les composantes, et qui pourrait aussi asseoir la place du Service culturel sur le territoire. Il me semble qu’un festival autour des cultures urbaines pourrait être une opportunité de fédérer, que ce soit dans les pratiques culturelles et artistiques, mais aussi sportives et civiques. Il pourrait intéresser et intégrer les formations qui sont en liens avec la culture, mais aussi celles qui étudient la Ville et son environnement, et permettre de mettre en lumière les recherches autour ces thématiques. Cet évènement fédérateur s’inscrirait assez naturellement dans le contexte local d’une ville comme Le Havre. Il permettrait également d’envisager des collaborations avec les partenaires locaux.

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