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Borja MARTÍNEZ ARIAS, obtient un Doctorat label européen – Portait

Mis à jour le : 05/07/2023

Trajectoires

L’automne dernier, Borja MARTÍNEZ ARIAS soutenait sa thèse portant sur les écoulements turbulents de Couette-Taylor au LOMC (Laboratoire Ondes et Milieux Complexes – UMR 6294) en visant l’obtention du Doctorat label européen. Quelques mois après avoir obtenu le précieux sésame, il a accepté de revenir sur son parcours de doctorant à l’université du Havre.

Pourriez-vous présenter votre parcours universitaire en quelques mots ?

J’ai débuté mes études universitaires à l’École Technique Supérieur d’Ingénieurs Industriels de l’Université de Málaga en Espagne en octobre 2006. En mai 2012, j’ai présenté mes travaux de recherche en mécanique des fluides expérimentale sur la décharge d’un écoulement tournant dans une expansion brusque comme projet de fin d’études. En mars 2013 j’ai reçu le premier prix de fin d’études de l’École Technique Supérieur d’Ingénieurs Industriels de Málaga 2011/2012, lequel est décerné à l’étudiant ayant le meilleur parcours universitaire. En 2015, ces travaux ont donnés lieu à un article de recherche publié sur Physics of Fluids

En parallèle, en septembre 2012 j’ai débuté mon doctorat en mécanique des fluides expérimentale à l’Université du Havre, sous la direction de Jorge Peixinho et Innocent Mutabazi au LOMC (Laboratoire Ondes et Milieux Complexes – UMR 6294) et en tant qu’employé par le CNRS. Durant trois ans, j’ai mené des études expérimentales sur la dissipation d’énergie des écoulements tournants et turbulents. Durant l’année 2014, j’ai travaillé à l’Université Technique de Brandebourg en Allemagne sur une partie de ma thèse. Ce projet était financé par le programme européen de recherche EuHIT (European High-Performance Infrastructures in Turbulence). Les travaux de recherche de ma thèse ont donné lieu à un article de recherche publié sur Journal of Fluid Mechanics. J’ai soutenu ma thèse en septembre 2015 et obtenu la mention très honorable et le label Doctorat européen.

Pourriez-vous nous en dire plus à propos du Doctorat label européen que vous avez obtenu ? Que représente ce label pour vous?

Le label européen est décerné par les établissements d’Enseignement Supérieur des pays de l’Union Européenne en sus du Doctorat lorsque les quatre conditions suivantes sont remplies :

  • Le doctorat doit avoir été préparé en partie lors d’un séjour d’au moins un trimestre dans un autre état européen.
  • L’autorisation de soutenance doit être accordée au vu de rapports rédigés par au moins deux professeurs ou assimilés appartenant à des établissements d’Enseignement Supérieur de deux états européens. Les rapporteurs ne peuvent appartenir à l’établissement où le doctorat est soutenu.
  • Un membre au moins du jury doit appartenir à un établissement d’Enseignement Supérieur d’un état européen autre que celui dans lequel le doctorat est soutenu.
  • Une partie de la soutenance doit être effectuée dans une langue nationale européenne autre que la (ou les) langue(s) nationales du pays ou est soutenu le doctorat

Je pense que le label européen est un très bon outil pour les chercheurs débutants ; il les pousse à avoir une première expérience de collaboration avec des collègues étrangers. Cela permet de découvrir d’autres méthodes de travail et de développer son réseau professionnel, en plus de son expérience personnelle. Par ailleurs, faire un stage dans un laboratoire étranger nécessite un financement pour faire face au frais liés au déplacement et à l’hébergement. Dans mon cas, j’ai postulé au programme européen EuHIT (European High performance Infrastructures in Turbulence) pour obtenir le financement nécessaire. Chercher à obtenir ce label et se confronter à ces différentes étapes, me semble être un bon exercice. En effet, un chercheur a toujours besoin de solliciter des collaborations et de rechercher des financements pour mener à bien ses projets.

Autour de quels thèmes de recherche votre thèse s’articulait-elle ? Quelles en sont les retombées attendues actuellement ?

Ma thèse avait comme but l’étude de la dissipation d’énergie dans les écoulements turbulents de Couette-Taylor. Le système de Couette-Taylor est formé par deux cylindres coaxiaux de différents diamètres entre lesquels il y a un fluide qui coule quand les cylindres tournent. Actuellement l’étude de ce phénomène se concentre sur la dissipation d’énergie à très hauts nombres de Reynolds, un paramètre qui mesure le niveau de turbulence des écoulements. La communauté scientifique s’intéresse à tous les paramètres qui peuvent avoir une influence sur la dissipation d’énergie à part du nombre de Reynolds. Ma thèse, centrée sur des paramètres qui n’avaient pas été étudiés profondément avant, a été intéressante pour la communauté.

Quels sont vos objectifs en recherche pour les prochaines années ?

Actuellement je travaille chez Valeo éclairage en tant qu’ingénieur des simulations thermiques dans une équipe de génie avancée sur la recherche des systèmes de dissipation de chaleur dans les phares avants et arrières des voitures. Par conséquent, mes objectifs se concentrent sur l’amélioration du refroidissement des feux à travers de la recherche et de l’innovation.

Quels conseils donneriez-vous aux doctorants de l’université du Havre ?

La thèse est une opportunité unique pour le développement professionnelle et personnelle d’un chercheur. Pour ma part, je donnerais deux conseils.

En premier lieu, je dirais aux doctorants de travailler dure dès le début de leur thèse. Les trois années passent très vite et il ne faut pas perdre le temps, chaque jour perdu semble très important lorsque l’on arrive à la fin de son parcours. J’ai toujours eu en tête que la thèse représentée 36 mois de travail, ainsi on peut avoir une bonne perspective de l’avancée de son travail dans le temps. Il est important de se donner un petit objectif chaque jours pour avoir l’impression d’avancé peu à peu.

Le second conseil que je donnerais est de réaliser un stage à l’étranger, et bien-sûr demander très tôt le label européen pour faite valorisé ce stage en fin de thèse. L’expérience acquise en dehors de l’espace sécurisé que représente notre laboratoire nous aide à nous ouvrir l’esprit et à affronter les difficultés qui viendront dans l’après thèse.

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