Le rôle joué par la monnaie dans les économies contemporaines est remis en question par les crises récentes : la crise financière et la crise de la zone euro. Le projet se propose de porter un regard différent sur la monnaie, à travers la notion de « commun » (pour les économistes) ou de « bien commun » (pour les juristes).
Cette notion, apparue avec l’émerge de la pensée écologique et de la prise en compte de l’environnement, exige d’identifier des biens et services dont l’usage ne pourrait être privatisé et dont la gestion devrait alors relever de la communauté, plutôt que de l’individu ou du marché. De prime abord, la question peut sembler étrange concernant la monnaie.
Pourtant, les crises précitées ont démontré les enjeux et rôles sociaux que joue la monnaie. Ainsi, avec la crise de la zone euro, notamment la crise grecque, le rôle de la monnaie est remis en cause. Alors qu’elle était auparavant au fondement de l’ordre social, la monnaie est aujourd’hui identifiée à un facteur destructeur de celui-ci.
Enfin, l’émergence des « monnaies locales » démontre la volonté de la société civile de se réapproprier l’objet monétaire, dans une optique de refondation du lien social, avec souvent la préoccupation écologique au coeur du projet.
La société civile s’est aussi emparée du medium monétaire avec l’émergence des cryptomonnaies (ou monnaies virtuelles), dont la gestion ainsi que les usages méritent d’être analysés afin de garantir son rôle social au service du plus grand nombre. Ces cryptomonnaies remettent-elles en cause le rôle de la banque centrale ou cette dernière peut-elle agir pour faire de la monnaie un commun ?
