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CRUScH – CRUStaceans facing CHemical contaminations: adaptability of riverine and marine populations, and vulnerability to environmental change 

Mis à jour le : 05/12/2025

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Nom complet : CRUStaceans facing CHemical contaminations: adaptability of riverine and marine populations, and vulnerability to environmental change

Financeur : ANR

Montant du financement : 180 800 euro

Période de réalisation : 01/01/2026 – 31/12/2029

Laboratoire : SEBIO

Responsable scientifique : Romain Coulaud

Durée du projet : 48 mois

Descriptif du projet :

Le projet CRUScH s’intéresse à l’impact de la pollution chimique sur les crustacés qui peuplent nos rivières et nos côtes. Depuis plusieurs décennies, les écosystèmes aquatiques subissent une intensification des pressions humaines : modification des cours d’eau, urbanisation, introduction d’espèces invasives et surtout contamination par des substances chimiques. Cette pollution est désormais reconnue comme un facteur majeur du déclin de la biodiversité. Les données issues des réseaux de surveillance français montrent que la contamination est devenue la règle dans les rivières de l’Anthropocène, exposant durablement les organismes aquatiques à des cocktails de polluants. Pourtant, le rôle de cette contamination dans la perte de biodiversité reste encore sous-estimé par rapport à d’autres facteurs comme le réchauffement ou l’eutrophisation. CRUScH propose de combler cette lacune en menant une vaste étude comparative sur deux groupes de crustacés essentiels aux écosystèmes : les gammaridés, présents dans les réseaux fluviaux, et les palaemonidés, largement distribués le long des côtes franco-espagnoles. Trois morpho-espèces de gammaridés (Gammarus fossarum, G. pulex, Echinogammarus berilloni) seront étudiées dans les rivières françaises, tandis que deux espèces de palaemonidés (Palaemon serratus et P. elegans) seront analysées sur les côtes de Normandie à la Galice. Cette approche couvrira cent stations fluviales et trente sites côtiers, soumis à des pressions variées d’origine urbaine, industrielle ou agricole. L’objectif est d’évaluer la variabilité spatiale de la sensibilité des populations à quatre contaminants majeurs – un métal, un insecticide, un herbicide et le PFOS – et de déterminer si les changements observés relèvent d’une adaptation génétique ou d’une plasticité non génétique, comme l’acclimatation ou les effets transgénérationnels. Le projet analysera également les conséquences de la multi-contamination sur la diversité génétique des populations et leur vulnérabilité face à d’autres stress environnementaux, tels que les vagues de chaleur, l’hypoxie ou l’acidification des océans. En s’appuyant sur des méthodes de séquençage de pointe et sur une couverture géographique inédite, CRUScH entend démontrer que la variabilité de la sensibilité aux contaminants entre populations locales est bien plus importante que ce que supposent les modèles actuels d’évaluation des risques écologiques. Ces modèles, fondés sur quelques souches de laboratoire, négligent la diversité réelle des populations et les effets combinés des multiples pressions environnementales. En définitive, CRUScH ambitionne de renouveler notre compréhension des effets de la pollution chimique sur la biodiversité aquatique et de proposer des pistes pour améliorer les méthodes de biomonitoring et d’évaluation des risques. En intégrant la complexité des populations et des milieux, ce projet contribuera à une meilleure protection des écosystèmes aquatiques face aux défis du changement global.

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