Les technologies de l’information et de la communication participent à la révolution numérique qui bouleverse les relations humaines, les échanges commerciaux, les rapports politiques. Elles sont reçues, perçues et pratiquées comme un réducteur de distances, un accélérateur d’échanges, un facilitateur de mise en relation. Elles contribuent à modifier les configurations territoriales et les relations entre les personnes qui y vivent. Leurs applications sont multiples. Elles constituent un véritable outil de déploiement des réseaux marchands mondialisés en quête de fluidité, de célérité, d’efficacité et d’expansion spatiale. En ce sens, elles sont un outil majeur de la logistique.
Contrairement aux préjugés longtemps véhiculés, la révolution numérique est bien en marche en Afrique au sud du Sahara. L’Afrique, terre d’oralité, s’intègre aisément dans cette réalité planétaire grâce à la téléphonie mobile qui rend à la parole une place majeure qu’ailleurs l’écrit lui avait fait perdre en partie. Les populations urbaines mais également rurales ont désormais de plus en plus accès à des smartphones et, bien qu’à un moindre degré de pénétration, à l’internet, et ce à des coûts accessibles à un nombre croissant d’utilisateurs. Le développement du e-commerce en Afrique s’affirme à son tour.
Le numérique est donc perçu comme un instrument de développement, de fluidité logistique et d’aménagement des. Les acteurs économiques s’en sont saisis, y compris les paysans, afin de mieux ajuster leurs actions aux fluctuations de la conjoncture marchande et financière. C’est également un facteur de risques. La déstructuration des modes d’organisation sociale que favorise l’individualisation de la communication, en dehors des procédures traditionnelles, l’essor de la cybercriminalité qui y trouve un outil de performance inconnue jusqu’alors, la circulation d’informations erronées sur les réseaux sociaux multiplient les difficultés et rendent délicate toute mission de contrôle par les pouvoirs publics.
Cette troisième édition du colloque international MARPORT ambitionne au sein du réseau « Afrique atlantique » de poser les questions liées à la diffusion généralisée de l’économie digitale dans le secteur de la logistique. Il s’agit du 5ème colloque international « Afrique Atlantique » après 2 à Cotonou, 1 à Dakar et 1 à Kribi qui fédère au sein
Le titre de cet appel « TIC dans les transports et échanges ouest-africains » ouvre volontairement à des travaux très divers, selon cinq principales entrées.
1.TIC et modernisation des ports ouest-africains.
2.TIC et mobilités urbaines dans les villes portuaires.
3.TIC dans l’économie des corridors africains.
4.TIC, tourisme et développement durable.
5.Sécurité numérique.