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Colloque international – Speaking Volumes… (S)édition, Impression(s)

Mis à jour le : 05/07/2023

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A la croisée de disciplines diverses, ce colloque a pour objet de considérer le livre comme phénomène culturel complexe, objet de consommation et de marketing ainsi que concept vital pour la société.

Couvrant un large éventail – depuis l’objet livre (du livre objet d’art et de collection pour les bibliophiles au livre électronique) et sa fabrication jusqu’à son rôle dans la vie des hommes et son influence sur les mœurs, les modes, la vie politique et sociale – le sujet se prête à l’exploration de questions multiples : Qu’est-ce que l’objet livre ? Quelle est la place du livre dans la société ? Comment circule-t-il ? Par qui est-il lu ? Qui sont ses auteurs ? Comment s’est effectuée la diversification des textes publiés, et par là même, une plus grande diffusion des idées et de la contestation ? Quelle est la place de la censure dans la diffusion des idées ? Quelle est l’influence du livre (mazarinades au XVIIe siècle, libelles et pamphlets au XVIIIe notamment) dans la genèse des événements révolutionnaires en France ? Comment la production éditoriale s’adapte-t-elle aux nouveaux besoins du lectorat ? Quels rôles peuvent jouer l’éditeur et le traducteur dans la diffusion d’une œuvre ? C’est l’invention de l’imprimerie qui progressivement fait évoluer le livre. Le passage du grand format volumineux ou précieux (qui ne peut être tenu à la main, et que, posé sur un lutrin, on lit à voix haute) au petit format « de poche » (que l’on lit assis ou couché, que l’on emporte en promenade) a de facto entraîné des modifications du contenu lui-même. La multiplication des petits formats, in-8°, in-12 et même in-18 et in-24, pour éditer poèmes et petits romans, qui ont la faveur de l’édition clandestine, marque une mutation des comportements de lecture qui attestent un individualisme croissant. La figure rousseauiste du « promeneur solitaire », un livre à la main, un carnet de croquis sous le bras, domine le roman du XVIIIe siècle. Car le livre se fait aussi support pour les sister arts, musique (partitions, livrets d’opéra), architecture et art des jardins (plans et dessins), cinéma (scripts et scénarios). L’organisation plus claire et plus aérée de l’espace typographique du livre facilite la lecture rapide et l’agrément de lecture, d’autant que les ornements et les illustrations se multiplient. Parallèlement à l’apparition d’une lecture de distraction, littérature populaire qui apparaît au XVIIIe siècle, se développent de nouveaux lieux de lecture collective (les cabinets de lecture, sortes de bibliothèques privées) puis, suite à l’industrialisation de la production, se créent de nouveaux points de vente, diffusant de nouveaux types de documentation (apparition de la littérature jeunesse, du livre scolaire, développement de la presse, des albums, des livres illustrés). Le livre, objet d’art, précieux et rare, devenu objet familier, familial, qui se transmet de génération en génération (la Bible familiale), se fait objet de consommation courante, objet de marketing. Du volume, au codex et à l’imprimerie, le livre a connu nombre de métamorphoses technologiques et sa dernière mutation sous forme électronique suscite l’interrogation sur son avenir. Pour le patrimoine cependant, Internet est un excellent outil. Le serveur de la BNF par exemple propose des œuvres numérisées gratuitement (www.bnf.fr) et l’on peut voir dans la numérisation des livres la réaffirmation paradoxale de l’importance du livre dans nos sociétés modernes. Retrouvez le programme de la manifestation

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