Crimes, forfaits et supplices fascinent les hommes depuis toujours. L’idée de foules se pressant à l’exécution d’un criminel nous fait frémir et crier à la barbarie. Et pourtant violence et cruauté sont inhérentes à notre quotidien sous forme de romans, films ou autres jeux vidéo et de la civilisation moderne tout entière où subsistent les actes répréhensibles et condamnables, odieux forfaits qui continuent d’exercer sur nous leur fascination morbide.
L’objet de ce colloque, à la croisée de disciplines diverses, est de considérer la « malfaisance » comme phénomène culturel complexe, objet de consommation ainsi que concept vital pour la société. Le sujet se prête à l’exploration des actes punis par la loi et la justice, des forfaits condamnés par l’Église (dans les prédications et autres sermons) mais aussi des questions philosophiques de la responsabilité et de la culpabilité. On pourra ainsi considérer la non-dénonciation ou l’indifférence voire l’ignorance de certains crimes infâmes comme l’esclavage ou la maltraitance domestique, hélas commune dans la société patriarcale rigide de l’époque. Partant de la question fondamentale du bien et du mal, on pourra s’intéresser à différents types et modes de comportement criminel afin d’éclairer les attitudes adoptées à leur égard. À la façon d’un triptyque, ce colloque se propose de présenter les réalités de la malfaisance, ses représentations diverses et les réactions qu’elle suscite (terreur, anxiété, désir de vengeance, fascination et séduction, identification au scélérat…).
Documents joints
