Le sport est un observatoire possible de la construction du genre car on peut y voir, à travers l’étude des motricités, des corps exposés et mis à l’épreuve. Les représentations communes font de la pratique du sport de compétition un espace où les différences homme/femme sont surlignées et où se fabrique un imaginaire de la masculinité standard.
Dès lors, en quoi peut-on dire que le sport est un conservatoire des rapports de domination et de discriminations entre les sexes? Comment s’y élabore un “ordre sexué” qui tend à hiérarchiser le rapport entre les hommes et les femmes (comme en grammaire le masculin l’emporte sur le féminin) et à donner plus de valeur à l’un et moins à l’autre – ce que la sociologue Françoise Héritier appelle “la valence différentielle des sexes”? Que racontent le sportif et la sportive de cette domination d’un sexe sur l’autre, que rien ne semble justifier? Betty Lefevre est anthropologue des pratiques corporelles ; ses recherches ont porté sur les mises en scène du genre dans les mondes du sport et de la danse et plus particulièrement sur les discriminations faites aux femmes dans ces milieux. Haifa Abdelhak est docteure en informatique (spécialisée Intelligence Artificielle) et handballeuse. Ancienne internationale tunisienne, elle a rejoint le club français le Havre AC Handball en 2005, puis le club d’Octeville- sur- Mer de 2009 à ce jour. SPECTACLE – Féminines Jeudi 1er à 19h30 et vendredi 2 octobre à 20h30 – Le Volcan, grande salle – Billetterie 02 35 19 10 20