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Projet BioGNV

Mis à jour le : 05/12/2023

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Le projet BioGNV (Gaz Naturel pour Véhicules) Seine Port Europe a pour ambition de développer la filière biométhane en Normandie, de la production du biométhane, par méthanisation de matières organiques, à sa distribution et sa consommation sous forme de gaz naturel compressé par les véhicules de transport routier, dans une logique d’économie circulaire « du champ à la roue.

Le biométhane peut être produit de deux manières Par captage direct du gaz émis par les déchets en
ISDND (Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux, ou décharges), Par méthanisation de matières premières fermentescibles dans des installations dédiées. Le mélange gazeux produit, constitué de 45 à 90% de méthane et de 10% à 40% de CO, une fois épuré à une qualité équivalente à celle du gaz naturel devient miscible avec ce dernier.
La valorisation du biométhane peut se faire de trois manières :

  • Par utilisation directe sur le site de production, où, une fois comprimé, il peut alimenter une station de carburant bioGNV,
  • Par injection dans le réseau de transport et de distribution de gaz, où il se mélange avec le méthane « fossile » et sert à tous les usages de ce dernier,
  • Par liquéfaction sous forme de GNL, ce qui permet alors de le transporter par camion et d’alimenter des stations de carburant éloignées du réseau de transport et de distribution de gaz. Ce procédé est encore au stade expérimental (projet BioGNVAL à Valenton).

Les objectifs fixés par l’Etat dans l’arrêté du 24 avril 2016 relatif aux objectifs de développement des énergies renouvelables sont les suivants :

  • Pour l’injection de biométhane dans le réseau de gaz, atteindre 1,7 TWh en 2018 et 8 TWh en 2023 ;
  • Pour le bioGNV, soutenir le développement du bioGNV pour atteindre 0,7 TWh consommé en 2018 et 2 TWh en 2023, dans la perspective que le bioGNV représente 20 % des consommations de GNV en 2023.

L’injection de biométhane produit par méthanisation dans les réseaux de distribution et de transport de gaz est récente (2011) et pour l’instant encore peu développée. Actuellement, il n’existe aucune installation de méthanisation injectant du biométhane sur le périmètre normand. Utilisé sous forme de gaz naturel compressé, le biométhane est un carburant avantageux pour le secteur du transport routier :

  • Il offre jusqu’à 97% de réduction d’émissions de CO,
  • Il n’émet aucune particule fine,
  • Il permet de réduire de 40 à 90 % des émissions d’autres polluants : ozone, monoxyde de carbone etc.,
  • Son prix est de 30% inférieur au gasoil (0,6 €/kg contre 0,9 €/l),
  • Il répond à la norme Euro 6.

La motorisation au gaz naturel (GNV) est une technologie mature, vieille de plus de 150 ans (et plus ancienne que le moteur diesel !) mais peu développée en France (13 000 véhicules en France contre 730 000 en Italie par ex.). Ce sont surtout des flottes « captives (transports urbains, bennes à ordure ménagère, véhicules d’entreprises) qui ont adopté cette technologie, alors qu’il existe des véhicules performants sur le marché, aussi bien en VL qu’en PL.
De fait, cette technologie est encore très absente du transport routier de marchandises, alors que celui-ci émet 50% des émissions de CO du secteur des transports (et qu’il ne représente que 25% de la circulation routière). La Normandie est particulièrement concernée par ces deux problématiques, étant d’une part une terre agricole, propice à la méthanisation, et un fort axe de transport routier de marchandises, en particulier par la présence des ports de la Seine.

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne et la Région Normandie.

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