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Marine Gueuti, 23 ans, a effectué sa Licence de droit à l’université du Havre. C’est pour le premier semestre de sa licence 3 qu’elle a décidé de découvrir l’apprentissage du droit hors de nos frontières. Elle est la première étudiante de cette filière à partir en Corée du Sud.
Qu’est-ce qui vous a incitée à effectuer ce semestre à l’étranger ?
Après quelques années d’apprentissage du japonais puis du coréen, j’avais une forte attirance pour l’Asie et l’envie de découvrir d’autres façons de penser. L’idée de pouvoir confronter mes idées avec une culture très différente de la nôtre, et le fait qu’aucun autre étudiant de ma filière n’avait tenté cette aventure en Corée du Sud m’ont également séduite, en ajoutant un brin de challenge à cette expérience…
Comment se sont passées l’organisation et la mise en œuvre de votre projet ?
Je dois dire que cette mise en place a été un peu compliquée, mais j’ai eu un énorme soutien de la part de l’université, qui m’a encadrée dès l’initiation de ce projet et jusqu’à mon retour. Le service des relations internationales (SRI) et les professeurs m’ont aidée à trouver les correspondances entre les enseignements français et ceux qui me seraient délivrés en Corée.
Comment votre séjour s’est-il déroulé ? Quelles sont vos impressions ?
C’était fantastique ! Les méthodes d’enseignement sont assez différentes de celles auxquelles nous sommes habitués en France, ce qui ajoute à l’intérêt de ce type d’échange : il faut sans cesse s’adapter, apprendre à se remettre en cause continuellement. Les présentations orales ont une grande importance, et un gros travail personnel est requis afin d’améliorer et de développer notre esprit critique. Accompagnées et guidées par des enseignants et camarades de classe très compréhensifs, nos propres recherches aboutissent à des réflexions très abouties.
Et votre retour en France ?
Étant donné que certains cours prévus avant mon départ ont été modifiés en Corée, il a fallu revoir les correspondances entre matières et transferts de crédits avec le programme de la licence française. J’ai eu avec succès mes examens en langue anglaise en Corée, et j’ai finalement repassé 5 matières en France pour valider mon semestre de licence. Mais c’était tout à fait négligeable par rapport au volume d’enseignement dont j’ai bénéficié lors de cet échange !
Conseilleriez-vous cette expérience à d’autres étudiants ?
Cette expérience m’a fait prendre conscience de l’importance de s’ouvrir au monde sous différentes perspectives, en cherchant toujours la solution la plus adaptée parmi différents angles de vues. Cette façon de voir m’enthousiasme, je commence même à penser qu’un départ à l’étranger devrait être obligatoire ! Cette ouverture nous permet d’exploiter nos potentiels professionnel et personnel, et nous guide vers notre propre manière de penser, en nous apprenant à aller toujours plus loin. De retour en France depuis presque 2 ans maintenant, j’ai la sensation que je suis davantage à l’écoute des personnes qui m’entourent, et que cette expérience m’a permis de mesurer toute la valeur de l’être humain. Il faut certes se préparer à un rythme de travail très soutenu, une discipline et un investissement personnels forts, mais c’est avec enthousiasme que je recommande à tous de vivre une expérience aussi enrichissante, tant sur le plan professionnel que personnel.
