AccueilGérard Maze reçoit la médaille française de la Société Française d’Acoustique 2015 – Portrait
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Gérard Maze reçoit la médaille française de la Société Française d’Acoustique 2015 – Portrait

Mis à jour le : 05/07/2023

Trajectoires

La médaille française 2015 de la Société Française d’Acoustique sera remise à Gérard Maze lors du prochain Congrès Français d’Acoustique, qui se tiendra au Mans du 11 au 15 avril 2016.

Professeur Émérite attaché au Laboratoire Ondes et Milieux Complexes – UMR 6294 (LOMC), Gérard Maze participe aujourd’hui encore aux activités de l’équipe Acoustique Sous marine : diffusion acoustique du laboratoire.

Que représente pour vous la médaille française d’acoustique ?

Pour moi c’est d’abord un grand honneur d’être reconnu par les acousticiens français. Mais je pense aussi que cette médaille doit récompenser tous les collègues et les étudiants qui ont travaillé avec moi depuis 45 ans. Il me semble que cette médaille vient aussi reconnaître la performance du laboratoire auquel je suis attaché : le laboratoire LOMC.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours en quelques mots ?

J’ai étudié au lycée porte océane au Havre, ville où je suis né. J’ai poursuivi mes études supérieures à l’université de Caen (premier et second cycle) puis à l’université de Rouen (3ème cycle). J’ai préparé mon doctorat de 3ème cycle dans les locaux de l’université du Havre (qui dépendait alors de l’université de Rouen) et j’ai soutenu ma thèse après mon service militaire. Alors assistant à l’IUT du Havre, je suis ensuite devenu maître assistant puis maitre de conférences. J’ai préparé ma thèse de doctorat d’état sous la direction du professeur Jean Ripoche, thèse que j’ai soutenue en 1984. L’innovation essentielle apportée par ce premier travail de recherche a été la mise au point de la Méthode d’Isolement de d’Identification des Résonances (MIIR) qui nous a permis, à mon directeur de thèse et moi même, une grande reconnaissance internationale. Durant toute cette période, j’ai essentiellement œuvré en acoustique sous-marine. Quatre ans plus tard, je devenais professeur à l’UFR des Sciences et Techniques de l’université du Havre. Après le départ en retraite du professeur Jean Ripoche, je suis devenu directeur du laboratoire qui s’appelait alors le Laboratoire d’Acoustique Ultrasonore et d’Electronique (LAUE – qui avait été associé au CNRS quelques années au paravent), qui est aujourd’hui le laboratoire LOMC. Je suis resté directeur de ce laboratoire durant deux mandats soit 8 ans.
Je suis également fier d’avoir pu aider au montage puis au développement d’un laboratoire de recherche à l’université Ibn Zohr d’Agadir au Maroc avec l’aide de mon collègue Dominique Décultot. Il est à noter que ce laboratoire a été reconnu lors d’une expertise du CNRS demandée par le ministère marocain. J’ai également favorisé la coopération de nos équipes de recherche avec le département de mécanique de l’université technologique de Tallinn en Estonie notamment grâce à des aides de notre ministère des affaires étrangères. L’ensemble des travaux que nous avons menés a majoritairement été supporté par la DRET (ministère de la Défense Nationale).

Durant toute ma carrière de chercheur j’ai co-encadré et encadré une trentaine de doctorants qui ont soutenu leur thèse dans les meilleures conditions possibles. Certains d’entre eux sont depuis devenus maîtres de conférences et même professeurs que ce soit au Havre ou dans d’autres université. D’autres ont trouvé des postes d’ingénieurs de recherche dans l’industrie (DCNS, Aircelle,… ). Aujourd’hui, j’ai à mon actif la publication en commun de plus de 140 articles scientifiques dans des revues internationales avec comité de lecture et plus de 300 communications dans des colloques internationaux avec actes.

Dans quelle structure de recherche évoluez-vous aujourd’hui ?

Actuellement je suis professeur émérite et je poursuis des recherches au LOMC UMR CNRS 6294. Attaché à l’université du Havre, le LOMC (Laboratoire Ondes et Milieux Complexe) est un laboratoire dont l’objet est l’étude de la propagation des ondes mécaniques (acoustique ultrasonore ou ondes non linéaires et instabilités dans les liquides), du comportement des milieux complexes (milieux poreux, matériaux composites, milieux ionisés) ainsi que des applications au génie portuaire et côtier, au géo-environnement ou au contrôle non destructif des structures. Ce laboratoire développe des techniques expérimentales et des outils numériques ou théoriques appropriés à chaque axe de recherche.

Autour de quels thèmes vos recherches s’articulent-elles ?

Je poursuis des travaux en recherche fondamentale ou appliquée en acoustiques sous-marines sur trois thèmes principaux :

  • La diffusion acoustique et plus particulièrement la résolution de la discrétion acoustique des sous-marins avec La DCNS et Thales. Nous participons actuellement une ANR ASTRID avec Thales (TNT et TUS) et l’IEMN de Lille (laboratoire de l’ISEN).
  • Le contrôle non destructif sans contact des pales d’hydroliennes par diffusion acoustique, il est à noter à ce sujet qu’une coopération s’est développé avec l’équipe du professeur Dimitri Lefebvre du GREAH.
  • L’identification et la caractérisation des bruits d’éoliennes transmises au milieu marin lors du battage de piliers et du fonctionnement en continu sous la responsabilité de Dominique Décultot.

Quels sont vos objectifs en recherche dans les prochaines années ?

J’espère pouvoir continuer mon mandat de professeur émérite qui se poursuit jusqu’en 2018. Je compte maintenant aider mes collègues du laboratoire LOMC afin de maintenir et de développer notre potentiel de recherche en acoustique sous-marine.

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