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Chaque année, est organisé un concours international d’arbitrage maritime « l’International Maritime Law Arbitration Moot », référence mondiale dans le domaine. Pour cette édition 2018, cinq étudiant.e.s du master 2 « Droit des activités maritimes et portuaires » y participent avec l’appui de L’AEDMH – Association des Etudiant.e.s en Droit Maritime du Havre. Bruno Courbebaisse, étudiant du master, nous présente ce concours qui bénéficie d’un Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes (FSDIE).
Pouvez-vous nous présenter ce concours qu’est « l’International Maritime Law arbitration moot » ? Depuis presque 20 ans, l’université australienne de Murdoch organise ce concours qui est une simulation, en conditions réelles, d’un arbitrage maritime. C’est le plus prestigieux des concours dans le domaine, qui voit s’affronter des équipes du monde entier. Nous participerons, au nom de l’AEDMH à l’édition 2018 qui aura lieu fin juin à Brisbane. Dans le domaine maritime « l’arbitrage » est un mode de résolution alternatif des conflits où les différentes parties d’un litige demande résolution, non pas par l’intermédiaire d’un juge classique, mais par un arbitre désigné. C’est le mode de résolution juridique privilégié par les « milieux d’affaires » et plus particulièrement par le monde maritime. En tant que jeunes juristes en formation, cela nous confronte, en conditions réelles, à notre futur professionnel. En quoi consiste les épreuves de ce concours ? Elles se déroulent en deux phases : la constitution et l’instruction d’un dossier d’arbitrage tiré de faits réels, dans un premier temps, et une phase de présentation orale. Cinq étudiant.e.s seront choisi.e.s et prendront part à cette phase finale qui aura été préparée en amont par l’ensemble de l’équipe. Nous avons, à travers ce cas pratique, travaillé sur le dossier à traiter en nous appuyant sur les enseignements théoriques enseignés dans notre formation. Nous avons rédigé deux mémoires, un pour chaque partie respective au litige, ceci nous préparant à l’exercice professionnel et nous apprenant à développer des argumentaires juridiques défendant les intérêts de chacun. La présentation orale reprend elle aussi très exactement la procédure classique d’une audience d’arbitrage dans un affrontement des arguments portés par les juges-arbitres professionnels. Dans quel objectif y participez-vous ? Après une première participation en 2017 de la promotion qui nous a précédé, nous avons décidé de poursuivre l’initiative et de mutualiser la dynamique que cela avait créé. Il existe un vrai savoir-faire français en droit maritime. Il s’agit d’un droit extrêmement singulier, de dimension internationale et très influencé par la culture anglo-saxonne. Ce concours est une occasion de faire connaître notre formation dans ce contexte de niche très spécialisée, de façon très pragmatique et d’en faire la promotion à un niveau international. Pouvez-vous nous présenter votre formation et ce à quoi elle vous prépare en terme professionnel ? Le Havre est le premier port français en volume de containers et compte parmi les 10 premiers ports européens. C’est donc, comme tout le monde le sait, une ville maritime par nature, et l’université Le Havre Normandie a ouvert en 2006 ce master dédié au droit des activités maritimes et portuaires pour former des juristes spécialistes du secteur. Le master est animé par des universitaires et des professionnels et nous amène à capitaliser des compétences en adéquation avec les attentes des acteurs du monde maritime comme les transporteurs maritimes, les assureurs, les manutentionnaires portuaires, les associations d’assureurs maritimes…— Ce projet bénéficie d’un FSDIE (Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes)
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