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Nicolas Guillet directeur du CERMUD et co-directeur du Master Droit des activités maritimes et portuaires

Mis à jour le : 05/12/2023

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Nicolas Guillet est directeur du CERMUD et co-directeur du Master Droit des activités maritimes et portuaires à l’Université Le Havre Normandie. A l’occasion de l’organisation du colloque intitulé ” Projet d’installation d’un terminal méthanier flottant dans le port du Havre : contexte et enjeux juridiques”, il revient sur son parcours et ses activités de recherche à l’Université.

Pourriez-vous présenter votre parcours en quelques mots ?

J’ai commencé mes études de droit à Orléans dont je suis originaire ; j’ai continué à Paris et Cergy-Pontoise où j’ai soutenu ma thèse de droit public sur la liberté de religion et les sectes. Ensuite, j’ai été recruté comme maître de conférences à l’ULHN en 2005. A la fin de ma thèse, j’ai également travaillé comme assistant parlementaire pendant deux ans à l’Assemblée nationale et j’ai obtenu le certificat d’aptitude à la profession d’avocat. J’ai soutenu mon habilitation à diriger des recherches en 2015 et je souhaite à présent m’investir en tant que professeur.

Dans quelle structure de recherche œuvrez-vous aujourd’hui ?

Je dirige le Centre de recherche sur les mutations du droit et les mutations sociales (CERMUD), une unité de recherche créée notamment par le professeur Patrick Barban. Nous y développons une double vision du droit : une vision interne, parce qu’elle permet de réfléchir au droit « posé », pour lui-même en quelque sorte ; et une vision externe, qui permet de comprendre comment le droit est conçu et comment il est perçu par ses destinataires. On sait bien que la règle de droit est une norme sociale assez complexe, qui ne rend pas compte des raisons de son élaboration. Parfois, le droit applicable n’est pas respecté, tout simplement parce qu’il ne reflète pas ce que souhaitent les citoyens. C’est essentiel pour les juristes de réfléchir dans les deux directions – et pour les étudiants de sortir d’un rapport au droit comme à la vérité.

Parlez-nous du Master Droit des activités maritimes et portuaires dont vous êtes le co-directeur :

C’est un master très dynamique, créé en 2004 par ma collègue Martine Guénolé. Je le dirige avec Baptiste Allard. Nous y formons des juristes qui vont travailler dans le secteur du maritime, dans un port, une compagnie maritime ou d’assurance, comme avocats. Les étudiants acquièrent aussi une culture scientifique liée à la mer grâce à nos collègues de sciences et techniques, sur des sujets cruciaux tels que l’érosion du littoral ou la biodiversité marine. Nous avons récemment bénéficié de l’installation de l’ENSAM au Havre et nous offrons un parcours de Master à leurs élèves administrateurs des affaires maritimes et inspecteurs de la sécurité des navires.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos de vos recherches en droit maritime ?

Effectivement, le CERMUD a développé des activités collectives de recherche qui concernent les problématiques maritimes et portuaires. Nous pouvons donner des consultations juridiques mais aussi organiser des séminaires et colloques de réflexion sur des sujets très concrets. Le dernier colloque abordait le projet d’un terminal méthanier flottant dans le port du Havre. C’est un sujet passionnant qui concerne aussi bien la question de l’utilisation du domaine portuaire que celle de la sécurité, en lien avec la qualification juridique de ce terminal très particulier : est-il strictement un navire ou bien est-il une « installation classée pour la protection de l’environnement » car il se livre à une activité de stockage et de regazéification du gaz naturel liquéfié ? Sans même parler du fait que ce gaz importé sera principalement du « gaz de schiste ». A titre personnel, j’écris aussi dans ce domaine et je dirige deux thèses de droit public qui ont été financées par la région Normandie.

Quels sont vos projets à venir ?

Selon moi, la recherche n’obéit pas toujours à des logiques prédéterminées ; les expériences personnelles ou professionnelles nourrissent aussi la curiosité scientifique. C’est comme ça que je suis venu au maritime. Mes sujets de prédilection sont le droit des libertés et les finances publiques et je souhaite préparer un livre sur le droit fluvial. C’est un domaine peu étudié par les juristes ou alors uniquement sous l’angle du transport, ce qui me paraît un peu réducteur, surtout à l’heure du réchauffement climatique et des conflits dans l’usage de l’eau qui en découlent.

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