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Projets Normandie Recherche / CPER

Mis à jour le : 26/05/2025

Les chercheurs attachés à l’université Le Havre Normandie bénéficient d’un dispositif d’appui à la recherche visant à accroître la participation des laboratoires aux programmes financés par RIN/CPER.

Les projets RIN/CPER en cours de réalisation impliquant les chercheurs et laboratoires de l’université Le Havre Normandie sont les suivants :

ANTIHPERT – Opérateur 4.0 et anticipation dynamique de ses perturbations dans les ateliers de production

Laboratoire de l’université Le Havre Normandie concernés : LMAH – Laboratoire de Mathématiques Appliquées du Havre – EA 3821

Présentation :
Les entreprises industrielles sont de plus en plus amenées à répondre à des clients très exigeants avec des délais de livraisons court. Ceci est dû aux comportements des marchés et des demandes variables et imprévisibles. Les conséquences des retards de livraison peuvent être fatales pour les entreprises à cause de la forte concurrence nationale et internationale. Les principales causes de retards d’accomplissement des tâches dans les ateliers de production sont l’absence d’une ressource ou la variation de l’environnement de l’entreprise telle que les variations du marché. La solution idéale pour réduire l’impact des perturbations interne et externe sur l’entreprise serait d’abord de les prédire, puis de mettre en place des actions anticipatives en conséquence. Les différentes composantes de l’industrie 4.0 permettent d’avoir plus de connaissances sur le système de production à travers le captage continu et en temps réel de différentes informations sur les états des différentes composantes du système de production ainsi que sur l’avancement des tâches de production qu’elles soient manuelles ou automatisées.

Cette connaissance permet de prédire avec une bonne précision les états prochains des moyens de production, des produits et des opérations afin d’établir des actions correctives sous forme de plans de maintenance préventives, de plans d’inspections dynamiques ou de re-ordonnancement de tâches. Dans ce contexte, l’opérateur humain est source de flexibilité mais également de forte complexité parce qu’il n’est pas évident d’estimer son état, ni de prédire son comportement, ce dernier pouvant être imprévisible. Grâce aux nouvelles technologies de l’industrie 4.0, il est maintenant possible de construire des modèles simplifiés du comportement et de l’activité de l’opérateur humain et de lui fournir des informations contextualisées et dynamiques sur les prochaines actions et activités à réaliser.

Les objectifs de ce projet se positionnent dans le thème de la conception et de l’implémentation d’approches axées sur les données dans des systèmes d’information d’entreprise existants leur permettant ainsi une réactivité face aux aléas.

Projet co-financé par l’Union Européenne et la Région Normandie.

MOCUB – MOdélisation de Comportements et des Usages sur Blockchain

Laboratoires de l’université Le Havre Normandie concernés :

  • CERMUD – Centre de recherche sur les mutations du droit et les mutations sociales
  • LITIS – Laboratoire d’Informatique et du Traitement de l’Information et des Systèmes

Présentation :

L’émergence de la technologie Blockchain a tôt fait de mobiliser un nombre important d’acteurs industriels qui ont développé de nombreuses applications diverses. L’évolution du protocole Bitcoin, l’émergence d’Ethereum et la multiplication des applications sur blockchain a conduit à la multiplication des formes de validation des blocs. L’utilisation de la blockchain devient de plus en plus commune, qu’il s’agisse de l’utiliser dans ses fonctions de registre, d’échange ou d’organisation. Néanmoins, le recours à la blockchain mobilise deux séries d’acteurs qui sont essentiels à son succès.

D’un côté la blockchain repose essentiellement sur des acteurs qui sont chargés de valider les transactions sur blockchain, que l’on appelle encore « mineurs » ou « forgeurs ». Le rôle central de ces acteurs doit être étudié afin de vérifier qu’il existe chez eux une incitation économique à faire fonctionner la blockchain tout en facilitant le respect de certains principes comme l’inaltérabilité des blockchains, leur inviolabilité. Ces principes doivent toutefois être rendus compatibles avec les exigences supérieures comme le respect de l’environnement qui pose aujourd’hui un véritable challenge. La modélisation des comportements de ces acteurs doit permettre d’offrir des outils pour créer des incitations bénéficiant à la fois aux pouvoirs publics et aux utilisateurs de la blockchain. De l’autre côté, la communauté d’utilisateurs se servant de la blockchain en fonction de leurs besoins doit également trouver des bénéfices dans une infrastructure blockchain suffisamment robuste. Mobilisant les fonctions de registre, d’échange et d’organisation des blockchains, ces utilisateurs recherchent également la sécurité qui résulte de la reconnaissance juridique de leurs engagements sur blockchain. La possibilité de disposer de règles de droit encadrant leurs transactions et opposables aux tiers, de manière simple et accessible, devient également un atout de l’attractivité des blockchains. Dès lors, l’étude de l’environnement juridique et la modélisation de contrats sur blockchain s’avèrent pertinentes.

Le projet porte donc sur ces deux niveaux, dans un schéma « input » et « output » centré sur les acteurs des blockchains. Il mobilise à la fois des spécialistes des sciences économiques, juridiques et informatiques ainsi que quatre laboratoires (CERMUD, CREAM, CUREJ, LITIS) au sein de deux établissements normands (Université Le Havre Normandie ; Université Rouen Normandie).

Ce projet est cofinancé par :
L’Union européenne – 97 471,20 euros ;
La Région Normandie – 64 980,80 euros.

ALIMFIT – Alimentation et Fitness

Laboratoire de l’université Le Havre Normandie concerné : NIMEC – Normandie Innovation Marché Entreprise Consommation – EA 969

Présentation :

Le projet ALIMFIT, en développant une recherche intégrée santé publique/marketing/sociologie et psychologie, souhaite mener une réflexion autour de deux hypothèses : la sociabilité numérique établie via des communautés en ligne constitue un élément déterminant de nouveaux comportements alimentaires. Ces comportements peuvent devenir obsessionnels et caractériser un processus de basculement vers des états orthorexiques voire pathologiques (en particulier anorexiques), au regard de son occurrence chez les jeunes filles. Le projet de recherche doit donc contribuer à comprendre les différentes phases de ce processus et à apprécier si le degré d’adhésion à des communautés en ligne (sentiment d’appartenance, simples suivis de posts) et le comportement initial des jeunes contribuent à nuancer le possible déterminant numérique. D’où la nécessité d’un double échantillonnage sain/pathologique (santé publique/ psychologie), une étude socio-anthropologique pour comprendre les comportements/habitus de ces jeunes et une étude marketing éclairant les mécanismes d’influence à l’œuvre au sein de ces communautés.

Ce projet est cofinancé par :
L’Union européenne – 85 362,30 euros ;
La Région Normandie – 56 908,20 euros.

ARBRE – Analyse des Risquesassociée aux industries valorisant de la Biomasse de 2ième génération et utilisant des énergies REnouvelables

Partenaires : INSA ROUEN, Université de Rouen Normandie, ENSICAEN, Université Le Havre Normandie (LMAH & GREAH)
Date de début : 01/12/2021
Date de fin : 30/11/2024

La région Normandie possède tous les atouts pour réussir la transition écologique de par la richesse de sa biomasse et de ses industries. La filière du bois et de la forêt crée 22 200 emplois, et il y a près de 25 500 salarié.es travaillant en aval des filières agricoles et agroalimentaires. La Normandie est aussi un territoire dynamique dans le secteur de la chimie (12 800 salarié.es) et de l’énergie, ces deux secteurs sont importants dans le transport et la transformation de la biomasse en produits chimiques, bio-carburants ou matériaux. De plus, la Normandie est une région à fort potentiel éolien. En cas de production d’électricité «éolienne» supérieure à la demande, le surplus d’électricité peut être utilisé pour produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau. Cet hydrogène vert permettra de remplacer ou de compléter l’hydrogène « fossile » utilisé dans les réactions de valorisation de la biomasse. La transformation des déchets agricoles et forestiers en produits chimiques, biocarburants ou en matériaux, grâce à l’utilisation de cet hydrogène vert, contribuerait à la création d’une filière totalement verte au sein du territoire normand. L’un des procédés de valorisation de la biomasse les plus prometteurs est la Réduction Catalytique Fractionnée (RCF) qui traite chaque partie de la matière lignocellulosique sous haute pression d’hydrogène en molécules plateformes. La valorisation de la biomasse à l’échelle industrielle passe par le développement de modèles cinétiques et thermodynamiques avancés, ce qui manque actuellement pour le procédé RCF. Aussi, l’une des tâches du projet ARBRE concernera le développement de ces modèles en prenant en compte les différents paramètres d’entrée, nature du réacteur chimique et mécanisme du catalyseur. Néanmoins, plusieurs études portant sur les procédés de valorisation de la biomasse à l’échelle industrielle ont montré qu’elles comportent des risques. Il est donc essentiel de développer aussi des méthodes d’analyse des risques de ce type de procédés au sein des bioraffineries.

La réussite de la transition écologie et donc le développement de nouvelles filières industrielles verte nécessite de recourir aussi aux méthodes de la recherche opérationnelle et de l’aide à la décision. Pour réussir cette gageure, il est indispensable d’inclure une étude logistique sur la production-distribution-stockage de la biomasse et de l’hydrogène vert issue de l’électricité éolienne. Deux types de biomasse lignocellulosique (dite de 2ième génération) seront étudiés : déchets agricoles (ex. anas de lin) et cultures dédiées (ex. hêtres).

Le but de ce projet transversal est de développer une voie de valorisation sûre et économiquement viable de la biomasse lignocellulosique normande à partir de l’hydrogène issu des énergies renouvelables.

Ce projet permettra de consolider les collaborations régionales (LSPC-LMN-GREAH) et internationales développées lors du projet régional AMED (Analyse Multidisciplinaire des Effets DOMINO), et de créer de nouveaux liens entre laboratoires du territoire normand. Ce projet fédérateur et multidisciplinaire permettra d’approfondir les connaissances sur l’analyse de risques et de développer des procédés verts en incluant les volets catalyse, thermodynamique, sécurité, intensification des procédés, logistique et écologique.
Pour réussir ce défi, six laboratoires Normands ont décidé d’unir leurs compétences : ECODIV (EA 1293) spécialiste en écologie, GREAH (EA 3220) spécialiste en sureté de fonctionnement, LCS (UMR 6506) spécialiste en catalyse hétérogène, LMAH (EA 3821) spécialiste en modélisation et analyse des systèmes complexes, LMN (EA 3828) spécialiste dans l’analyse des risques et la modélisation mécanique et physique sous les incertitudes et LSPC (EA 4704)spécialiste en génie des procédés.

Projet co-financé par l’Union Européenne et la Région Normandie.