Conférence de l’Université populaire, cycle La ville en chantier
Depuis plus de trente ans, les quartiers portuaires du Havre ont fait face à de profondes transformations. Les innovations dans le transport maritime, au sein d’une économie mondialisée, se sont accompagnées d’un délaissement des bassins, quais, entrepôts inaptes à répondre aux impératifs du transport moderne. Dans le même temps, les activités périphériques qui animaient les quartiers du port ont décliné. L’habitat s’est dégradé et les friches urbaines ont envahi les espaces ainsi abandonnés.
Déambuler dans le quartier Saint-Nicolas, c’est découvrir les métamorphoses qu’ont connues ces lieux, désormais dédiés à d’autres finalités. Rénovation des immeubles et des docks, implantation de nouvelles activités, aménagement des espaces publics… autant de manifestations d’une volonté de donner à cette interface ville-port une attractivité relancée.
Benjamin Steck , géographe, est professeur à l’université du Havre. Il travaille sur la perpétuelle tension qui anime les territoires, entre ouverture et fermeture, et s’interroge sur les modalités mises en oeuvre pour permettre aux sociétés humaines de mieux vivre un territoire confronté à des transformations en profondeur. Ses publications portent principalement sur les transports, composantes de ces mutations.